Les trois étapes de la fabrication d’une médaille de baptême

La réalisation d’une médaille de baptême en métal précieux passe par trois étapes, chacune faisant intervenir un spécialiste : la conception en quatre dimensions du modèle, sa réduction en acier et sa frappe. Minutie et savoir-faire sont les maîtres mots qui guident les professionnels de la médaille tout au long de la conception du bijou.

Première étape : la création du modèle par le sculpteur

Au commencement, il y a la sculpture. C’est en effet sur un modèle d’environ 20 cm de diamètre que l’artiste établit les traits qu’il souhaite donner à la future médaille de façon extrêmement précise. Le moindre défaut presque invisible sur grand format sera répercuté au centième sur la minuscule.

On doit à Donatello l’invention du processus dit de schiacciato, qui consiste à donner une impression de profondeur au modèle, même si ce dernier n’est épais que de quelques millimètres. Le travail du sculpteur est donc d’une minutie telle qu’il peut passer des mois à concevoir et peaufiner sa création.

Les courbes, par exemple, ne doivent pas paraitre déformées lorsqu’elles sont observées de côté. Une grande attention doit être portée aux expressions des visages. Lorsqu’un client désire choisir une médaille de baptême, il s’attend à être émerveillé et touché par l’émotion que lui transmet le personnage.

L’artiste médailleur prévoit aussi l’emplacement pour accrocher la bélière, un petit anneau permettant de suspendre la médaille à une chaîne ou à un cordon.

Deuxième étape : la réduction du modèle et l’obtention de la matrice de frappe

À partir du modèle de l’artiste en glaise ou en plâtre, l’outilleur spécialisé va concevoir une matrice de frappe. Il s’agit du moule en acier qui permettra de frapper les médailles en or, il doit donc être parfaitement réalisé pour que chaque détail de la gravure apparaisse fidèlement.

Le tour à réduire est l’outil-machine nécessaire à la réduction du modèle. Il produit une matrice de frappe à la taille souhaitée de la future médaille. La matrice obtenue est en creux ou en négatif, comme le moule d’un gâteau. Mais la machine ne suffit pas à concevoir une matrice impeccable : les finitions sont alors effectuées à la main, afin d’éliminer les éventuels défauts restants.

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Source : Pexels

 

Ensuite, le processus de trempe chauffe à haute température la matrice de sorte que cette dernière s’avère parfaitement résistante. Lors de la frappe, elle va être soumise à une force importante et doit pouvoir y résister.

Troisième étape : la frappe de la médaille de baptême

Si l’artiste possède la créativité, le monnayeur de médailles est responsable de la technique qui va donner vie à la médaille. Son savoir-faire n’a nul autre égal en la matière. Il est le garant de la qualité du bijou fini.

D’abord, le métal précieux -or, argent, platine- est fondu en une mince plaque, dans laquelle sont découpés les formes des médailles. Celles-ci peuvent prendre différentes tailles. Une médaille pour un garçon, discrète, fera généralement 16 mm, tandis que les bijoux les plus voyants peuvent dépasser les 20 mm de diamètre.

L’estampage consiste ensuite à applique la matrice sur le jeton de métal à l’aide d’une presse exerçant une bonne centaine de tonnes de pression. Cette opération est réalisée plusieurs fois, jusqu’à ce que les reliefs de la médaille soient bien restitués. Quelques finitions seront nécessaires pour ôter les bavures de métal autour de la médaille, souder la bélière et plaquer une dernière couche d’or ou d’argent afin d’obtenir une couleur bien uniforme.

Source : https://fr.arthusbertrand.com
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